Histoire de la ferme de Laval

A travers les ages la bastide de Laval fut une histoire de famille !

La famille Vincent vend le domaine le 01 juillet 1749 à J- François Gassendy.

Pour mémoire J-François Gassendy sort de l'école de Brienne ayant sous ses ordres le lieutenant Napoléon Bonaparte.

En achetant la bastide et les essarts (réunissant Laval et Pallières), il fait preuve d'un grand intérêt pour l'agriculture. Il tient un cahier de gestion à partir de 1749 et transforme le domaine en une ferme expérimentale. Ses expériences agricoles sont plusieurs fois mentionnées dans le "supplément au traité de la conservation des grains" de Henri louis Duhamel de Monceau en 1765 et lui même a écrit plusieurs articles réunis dans l'ouvrage "mémoires d'agriculture".

Son oncle Jean Pélissier fait l'intermédiaire entre lui et les fermiers de Bezaudun et Varages.

J-François Gassendy meurt en 1788.

Son fils le Général Jean-Jacques Basilien Gassendy hérite du domaine et prend la suite des expériences jusqu'en 1828.

Il confie le domaine à son gendre, Claude Basilien Marey, époux de sa fille caroline, qui fait venir Louis Bergasse en 1830 en tant que directeur de la ferme jusqu'en 1861 et dernier maire du fief  de Bezaudun ( village sans clocher !).

Pour les varageois de l'époque la ferme de Laval est appelée la ferme Bergasse tant Louis Bergasse s'est impliqué dans l'amélioration de l'agriculture, des plantations, des araires notamment la charrue dite "Charrue Bergasse" adaptée aux terres arides des lieux !

Par nécessité financière la famille Gassendy vend à Alfred Rostand d'Ancezune, ancien avocat à Marseille en 1881. Ce dernier s'intéresse de très près au domaine (agronomie, gestion, construction …) et fait faire une extension appelée le Chateau de style Basque avec une tour à génoise, 2 chapelles, un balcon. Conscient de la capacité du domaine, il veut une agriculture moderne !

Nous pouvons trouver son fascicule numérisé, intitulé "Laval-Pallières" et des articles dans le journal "La société d'agronomie au sujet de la condition paysanne".

La propriété a été pour lui un laboratoire d'idées politiques, religieuses et économiques !

Au fil des années, le domaine s'appauvrit. Alfred Rostand d'Ancezune meurt en 1920 à 92 ans .

Son fils hérite du domaine.

En 2003, les derniers héritiers vendent le domaine de Laval à la commune de Varages.

Sources des données : A. Inaudi et C. Lanxade.